Tuesday, August 19, 2008

La fin de l'histoire, une discussion sans fin...

Voici deux articles tirés du Monde qui me faisait refléchir encore une fois sur les discussions interminables sur la fin de l'histoire. Le premier est une revue des deux livres les plus reconnues des années 90, Francis Fukuyama's La Fin de l'Histoire et le dernier homme et Samuel Huntington's Le Choc des civilisations. Malhereusement, ce sont parfois des livres qu'on discute beaucoup plus qu'on les lise. Ceci est pourquoi cette revue merite d'etre lue, lorsque je crois que l'auteur, Daniel Vernet -editorialiste du Monde- donne une point de vue qui respecte la profondeur de l'ouvrage de Fukuyama, trop souvent mal interpreté, voire caricaturisé. Alors, je partage effectivement sa conclusion que "si l'on suit Fukuyama, le scénario-catastrophe d'Huntington n'est peut-être qu'un de ces "détours" de l'histoire passant à cheval sous les fenêtres de Hegel."

Mais cette discussion devient même plus intéressant quand on le regarde dans la lumière de cet article sur la pensée de Locke. Or, il est remarquable de noter que tandis que la philosophie qui a émané de la Révolution française marque, selon Fukuyama, la fin de l'histoire, ce sont les pays Anglo-Saxons "Lockéen" qui sont a l'avant-garde de l'Occident et qui incarnent les valeurs démocratique libérale. Ironiquement, la France est parmi les pays le plus critique a l'égard de ces valeurs. Alors, comment peut-on reconcilier les heritages de Rousseau et de Locke? Sont-ils contradictoires par nature, ou consitutuent-ils les deux faces d'une même médaille? Est-ce les conclusions qu'on en tire, ont-ils des conséquences pour la manière dont on regarde les théories de Huntington? Si la théorie de Locke est plutôt conservateur et modéree en comparaison avec celle de Rousseau, pourquoi en 2003, les États-Unis (fondé sur les idées de Locke) ont tenté de propager ces valeurs par l'epée, pendant que la France se penchait plutôt sur le droit international paisible?